Chez Capdel, notre mission principale est de créer des événements engageants. Pour cela, l’expérience événementielle est au cœur de nos préoccupations. Mais qu’est-ce que l’expérience événementielle ? Comment se met-elle en pratique ?
Marie Granvillain, consultant, nous a fait le plaisir de partager sa belle expérience avec nous.

Peux-tu nous
décrire ton parcours en événementiel ?
« Cela fait 20 ans que je suis en événementiel, d’abord pour l’organisation de petits événements de formation pour Capgemini. Et de fil en aiguille, j’ai pu travailler sur des typologies d’événements plus gros et complexes, jusqu’à des événements en parallèle sur plusieurs continents.
Sur cette partie, j’avais la responsabilité de sélectionner des lieux pouvant offrir une expérience similaire aux participants
Nous avions des événements simultanés sur différents continents, 300 personnes en France, 150 aux Etats-Unis et 150 en Inde. Les fenêtres de connexions étaient très courtes et la technologie moins développée que maintenant. Ces événements étaient de vrais challenges de production.
Sur mes 8 dernières années, je me suis « sédentarisée » en vendant l’organisation d’événements pour un lieu, Le Campus Serge Kampf Les Fontaines. »
Comment
définirais-tu l’expérience événementielle ?
« Pour moi, l’expérience va avec l’émotion. Une expérience événementielle est celle qui va susciter des émotions positives, créer un souvenir. Cette expérience peut être immersive, engageante, interactive et personnalisée. Le but est de créer une atmosphère, et surtout, des souvenirs.
Par exemple, un événement en plénière de 300 personnes sera une expérience, mais pas forcément la plus optimale. Sur ce même lieu, rajouter des éléments scénographiques, des jeux de lumière, de la musique… Tout cela permet de créer une vraie expérience. »
Sur toutes ces années passées en événementiel, quel a été l’événement le plus marquant pour toi ?
« Difficile de n’en garder qu’un sur tant d’années, il y a forcément eu des événements très différents et marquants. Toutefois, je
vais évoquer un événement que nous avons réalisé juste avant la crise
sanitaire.
Il s’agissait d’un événement propriétaire dont le thème était l’expérience. Nous avons créé, dès les invitations et l’avant rencontre, une atmosphère pour embarquer les participants.
À leur arrivée, ils ont été plongés dans une ambiance qui venait stimuler leurs 5
sens. Les activités ont été déclinées dans ce sens, avec de la poterie
pour le toucher par exemple. Le clou a été la soirée où chaque espace
représentait une émotion, la peur, l’amour, la colère … »
Quelle a
été ta plus grosse difficulté lors de cet événement ?
« Bien évidemment, la première limite est, et reste le budget. Quand la créativité bat son plein, l’enveloppe budgétaire peut monter très rapidement. Autant d’animations et de mise en scène représentaient bien évidemment un véritable défi budgétaire. Une fois le budget cadré, réussir à embarquer tous les pôles de production dans l’état d’esprit de l’événement peut être compliqué. Cependant, j’avais la chance de travailler avec des équipes que je connaissais très bien »
Comment organisais-tu la production de tes événements ?
« Là aussi, les réponses sont variées. Lorsque j’étais
aux Fontaines, l’ensemble du processus de la chaîne événementielle était
intégré, facilitant donc le travail grâce à nos chefs de projets qui savaient
travailler avec toute la chaîne du site, technique, manutention, accueil,
restauration et plein d’autres !
Pour les événements à l’étranger, le processus
était plus technique. Pour moi la clef du succès et de la tranquillité ont
encore une fois été de s’entourer de bonnes équipes. »
Comment ressens-tu le marché de l’événementiel en post crise sanitaire ?
« On ne peut pas nier qu’il y a eu deux années creuses. En conséquence, de nombreuses entreprises du secteur ont dû réduire leur personnel ou même fermer définitivement leurs portes. L’une des principales difficultés est de trouver du personnel.
Cependant, la demande d’événement n’a pas baissé, mais le comportement de la clientèle a changé. Les préoccupations sont plus fortes qu’avant, sur le retour sur investissement, la capacité de mesurer l’efficacité, et surtout, la conscience écologique est de plus en plus forte.
Les délais sont aussi extrêmement courts par rapport à avant et l’enveloppe budgétaire pour les événements d’entreprise a été allégée
Cependant, certaines tendances liées à la crise sanitaire pourraient perdurer, telles que la popularité croissante des événements hybrides, combinant des participants en présentiel et en ligne pour atteindre un public plus large. »
Quels sont pour toi les priorités pour les entreprises aujourd’hui
? Et les points de rupture ?
« Aujourd’hui, on ressent un certain intérêt pour les nouvelles technologies ainsi que pour la RSE, les clients font moins d’événement, mais avec plus de conscience. La mise en place du distanciel fait que les petits événements de rencontre sont diminués, car on peut le faire par Teams. Le but des événements, aujourd’hui, est de rassembler à grande échelle.
Au niveau des points de rupture, il y a bien sûr la RSE. Une réelle envie est présente, mais par exemple, je n’ai jamais organisé autant de feu d’artifice qu’en 2022. Le besoin est présent, mais la réalité d’événements RSE reste encore compliquée.
Tout le contexte social de ces dernières années a aussi créé un point de rupture au niveau de la relation des acteurs de l’événementiel avec le client.
Les entreprises n’ont plus le même budget pour les événements et sont de plus en plus exigeantes. La mise en concurrence est très présente, même de la part de clients très fidèles. L’entrée dans la boucle des services achats par la clientèle représente un réel défi.
Et bien sûr, comme nous l’avons dit avant, les délais de plus en plus courts dans les demandes avec des temps de réflexion qui peuvent rester longs et des périodes de pic de plus en plus concentrées. Ce qui a pour conséquence un travail très souvent à flux tendu. »
Quelle est pour toi la principale différence entre le marché français et
les autres marchés internationaux que tu connais ?
« Je ne peux parler que des marchés que j’ai connus en direct sur le terrain. Tout d’abord, le choc des cultures, j’ai travaillé en Inde comme aux Etats-Unis, deux pays qui n’ont pas le même fonctionnement que la France. Les comportements sont différents, en Inde, je ne pouvais pas être en direct avec les prestataires, il me fallait un intermédiaire. Par le fait que je sois européenne, mais aussi une femme. Il faut donc savoir s’adapter et dealer avec tout cela.
La réglementation et l’environnement juridique ne sont pas les mêmes. Aux Etats-Unis, devoir rajouter une rallonge électrique sur un site va demander énormément d’autorisation. En Inde, la rallonge peut presque être construite sur place. »
Peux-tu nous expliquer ton activité d’aujourd’hui au sein de Capdel ?
« J’interviens auprès de l’Agence Capdel en tant que Business Consultante. J’accompagne l’équipe dans le développement commercial pour faire en sorte que Capdel devienne l’agence référente pour des événements innovants et engageants. N’ayant jamais travaillé en agence auparavant, je suis contente de découvrir une autre facette du métier. »
Où peut-on également te retrouver ?
« Depuis quelques mois, je me suis lancée dans l’entrepreneuriat et dans le freelance.
Quand je ne travaille pas auprès de l’agence Capdel, je suis formatrice pour une startup et je suis également en train de développer un Club.
Et à mes heures perdues, j’enseigne le Yoga ! »